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De 1946 à 1976, douze missions de recherche ethnographique saharienne et sahélienne ont été organisées par Jean Gabus dans le cadre du Musée et de l'Institut d'ethnologie, institutions dont les activités étaient alors étroitement liées.

Sept de ces missions furent plus spécialement consacrées au domaine touareg, avec la participation de spécialistes tant extérieurs que membres de l'Institution. En 1942 déjà, Jean Gabus avait été chargé par l'Institut de géographie de Fribourg de réaliser à titre individuel une étude chez les Touaregs de la Boucle du Niger.

Le bilan de ces recherches a été établi d'année en année sous la forme de rapports du Musée (Ville de Neuchâtel: Bibliothèques et Musées 1948 à 1971): il s'agit d'une vingtaine de collections de matériel ethnographique, de photographies, de films, d'enregistrements sonores et de dessins et peintures qui forment un corpus d'autant plus intéressant qu'il a été recueilli pendant une trentaine d'années consécutives dans presque toutes les zones de peuplement touareg.

Touaregs

Les premiers objets touaregs enregistrés au Musée sont quatre poignards recueillis dans le Hoggar, plus précisément "Pris par un officier français sur cette tribu du désert en 1894" (III.B.655 à 658). Les dernières acquisitions sur le terrain datent de 1983 et forment une collection de culture matérielle illustrant la transformation des produits laitiers ainsi que certains aspects du recyclage de matériaux de récupération par les forgerons touaregs.

Entre ces deux extrêmes, les vingt-cinq collections touarègues du Musée comprennent environ 2000 items dans les domaines de l'habitat, de l'élevage, de l'harnachement, du puisage, de l'artisanat du cuir, du bois, du fer et des bijoux, dans les secteurs de l'alimentation, des armes, des parures et de la musique, le tout recueilli entre 1946 et 1983 dans le Hoggar le Tassili, le Fezzan, l'Adragh des Ifoghas, la Boucle du Niger, chez les Iwullemmeden de l'Ouest, de l'Est, les kel Gress et les Touaregs de l'Aïr.

Actuellement, les acquisitions se poursuivent afin de combler certaines lacunes dans les parures et bijoux et d'enrichir les collections grâce aux innovations qui peuvent apparaître dans la culture matérielle touarègue.