Extrême-Orient

L’Extrême-Orient, dont les collections rassemblent principalement des pièces de Chine et du Japon, est représenté par une large panoplie d’objets précieux ou appartenant au quotidien. Certains de ces items sont très anciens, puisqu’il est permis de les rattacher au cabinet de Charles Daniel de Meuron; ayant constitué l'ensemble qui est à l’origine des musées de la ville de Neuchâtel. Une large part des numéros de cet inventaire reflète le goût au XIXe siècle pour les chinoiseries et pour le japonisme. Ces collections sont également le miroir des relations de commerce développées par des entrepreneurs de la région avec la Chine et avec l’Empire du Soleil levant. Des collections contemporaines viennent compléter ces pièces historiques.

A la recherche de nouveaux marchés, certains entrepreneurs du canton de Neuchâtel, des horlogers surtout,  lièrent des relations commerciales avec des pays d’Extrême orient. Parmi les plus connus citons les Vaucher, les Bovets dits de Chine, qui collaborèrent avec l’Empire du Milieu, à l’instar du missionnaire Charles Piton. Frédéric Boss, neuchâtelois également, fournit au Musée des pièces issues de ses trente années passées à Shanghai.

C’est à travers la personne d’Aimé Humbert surtout, président de l’union horlogère d’abord puis ministre plénipotentiaire envoyé au Japon, que la branche tissa un lien étroit avec le pays. Le diplomate signa, le 6 février 1864, un traité de Commerce et d'Amitié avec les autorités japonaises. De cette mission, le Chaux-de-fonnier, rapporta une collection iconographique formée de quelques 2'500 images et 141 photographies. Cet important fonds, donné au Musée par son fils Paul Humbert, servit à rédiger et à illustrer les récits du diplomate publiés chez Hachette dans la revue Le tour du Monde (1866-1869). Le même éditeur parisien réunit ces écrits, revus et corrigés, en deux tomes qui constituent l'ouvrage: Le Japon illustré (1870).