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La collection peut être visitée sur demande par les chercheurs spécialisés. Elle est à mettre en relation avec les archives sonores du MEN. Elle peut en outre être consultée online via notre base de données

Instruments de musique

La collection d'instruments regroupe quelques de 1500 objets. Une majorité (900) provient d’Afrique, reflétant ainsi l’orientation générale du patrimoine conservé dans l’institution.

Toutes les catégories organologiques sont représentées, avec une nette prédominance d'idiophones africains: cloches, hochets, sonnailles, sanza, xylophones,...

L'instrument non européen le plus ancien est un xylophone chopi (type timbila), acquis au Cap par le Général Charles Daniel de Meuron à la fin du XVIIIe siècle.

Jusqu'au années 1930, les instruments de musique n’ont pas fait l'objet de collectes systématiques, à part un ensemble de flûtes kabyles rapportées par Arnold Van Gennep en 1913. Il faut attendre la seconde Mission scientifique suisse en Angola (1932-1933) menée par Théodore Delachaux, pour que soient constituées de véritables séries raisonnées, documentées et en état de jeu, telles que la cinquantaine de lamellophones citanzi cokwe formant la base de la collection des sanza (cf. F. Borel, Collection d'instruments de musique: les sanza. MEN: 1986). 

En 1954, grâce aux relations privilégiées entre Zygmunt Estreicher (1917-1993, ethnomusicologue alors attaché au MEN) et André Schaeffner (1895-1980, son homologue au Musée de l'Homme), le MEN acquiert la collection Bardout, riche de 410 instruments de toutes les provenances, notamment des colonies françaises d'Afrique et d'Asie. Elle comporte un grand nombre de cordophones dont une trentaine de harpes kundi (Afrique centrale) parmi lesquelles figurent certains exemplaires très rares, comme par exemple le modèle nzakara ci-contre.

Les instruments de musique des pays sahéliens (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso) sont bien représentés, grâce aux nombreuses missions de recherche entreprises par Jean Gabus entre 1947 et 1976. Ces recherches ont été poursuivies par Ernst Lichtenhahn et François Borel jusqu’à aujourd’hui.

A noter la présence d’une centaine d’instruments de musique populaire européens, dont la plupart datent du XIXe. Parmi eux, une crécelle métallique de l'époque de Louis XIII, utilisée par les lépreux.