Née le 7 juin 1936 à Neuchâtel, Cilette Keller y fait toutes ses études universitaires. Après avoir obtenu une licence ès lettres (orientation ethnographie, géographie et histoire), elle travaille de 1961 à 1963 en tant qu'assistante à l’Institut d’ethnologie aux côtés du Professeur Jean Gabus.

Bénéficiaire d'une bourse d’études attribuée par le Ministère de l’éducation égyptienne, elle passe l’année universitaire 1963-1964 au Caire pour y entreprendre l’étude de l’arabe classique et s’initier à la culture arabo-musulmane.

Rentrée en Suisse en été 1964, elle prépare le Certificat d’aptitudes pédagogiques à l’Université de Neuchâtel. Elle assure ensuite jusqu’en avril 1966 la direction ad intérim du Département d’ethnographie du Musée d’histoire de Berne. La même année, elle se rend en Tunisie pour collaborer à l’installation du Musée des Arts et Traditions populaires de Sfax, inauguré en novembre. Elle séjourne ensuite à Tunis pour y poursuivre l’étude de l’arabe à l’Institut Bourguiba tout en faisant un stage au Centre des Arts et Traditions populaires.

Elle devient conservatrice adjointe du MEN au début de l’année 1968. Du 27 avril au 12 mai, elle assure l’animation de l’exposition Art nègre à Boncourt (Jura).  

L'année suivante, elle suit des stages de formation pour jeunes conservateurs de musées organisés par l’ICOM. En été de la même année, elle participe au montage de l’exposition Art traditionnel africain à Alger dans le cadre du Premier Festival culturel panafricain.

En 1969-1970, elle prépare l’exposition Arts sahariens prêtée à l’Abbaye de Sénanque près de Gordes (Vaucluse). Au mois de mars 1976 , elle effectue une mission au Musée national du Niger à Niamey en tant que consultante de l’UNESCO.

Elle assure plus tard l'intérim entre le départ de Jean Gabus (1978) et l'arrivée de Jacques Hainard (1980) et met sur pied durant cette période l'exposition Miniatures indiennes. Elle prend en 1992 une retraite anticipée pour raisons de santé.

De ses nombreux séjours et missions en Afrique du Nord, elle ramène des ensembles d’objets méticuleusement documentés qui viennent compléter les collections du Musée.

Elle effectue également à titre privé de nombreux voyages en Asie du Sud-Est, au Proche Orient et en Europe de l’Est, dont elle ramène de nombreuses diapositives. 

Elle meurt des suites d'une longue maladie en 2010 à Neuchâtel.