Exposition anniversaire insolite, Le trou condensait une bonne partie des réflexions muséographiques menées au MEN pendant 10 ans et représentait un aboutissement dont la qualité a été reconnue. Le propos était accessible pour peu que le visiteur veuille bien jouer le jeu, sa participation étant plus que jamais requise puisqu'il s'agissait pour lui de se comporter comme le héros ou l'héroïne du récit qui lui était conté. Importance du décor, de la mise en scène, quelques titres à double sens comme simples points de repère mais pas de textes, pas même de légendes, afin de libérer autant que possible les potentialités associatives. Un dépliant de seize pages reprenait les titres des sections suivis d'un extrait littéraire, de quelques lignes de liaison et d'une liste extrêmement sommaire des objets y figurant, dépliant qui, pour éviter jusqu'à la contrainte du terme «guide», a été baptisé mode d'emploi.

Le trou pour penser la vie quotidienne ? Il apparaît même comme un concept fécond dans l’approche scientifique, dans la discussion des croyances, dans la définition du sacré. Et quoi qu’il en soit, sur le mode ludique, sous forme concrète ou symbolique, il faut ici chercher le trou. Car le parcours de l’exposition, c’est l’histoire du visiteur, des moments de sa vie qui s’articulent grâce à un prodigieux organe: son cerveau. Ce dernier permet des associations, peut-être folles mais nécessaires à la représentation que chacun se fait de son environnement culturel.

Pour en savoir plus

Crédits

Revue de presse