Inscription à notre newsletter

Inscription à la Newsletter

Inscription à la Newsletter

Le Cabinet de curiosités du XXIe siècle

Le cabinet de curiosités du XXIe siècle contient seize ans d’acquisitions d’objets d’ici. Souvent industriels, ils ont participé depuis 1984 à la construction du discours des expositions thématiques du MEN.

La chronologie retenue pour les exposer ajoute à la réflexion sur la complexité de leur choix et d’une politique culturelle cohérente.

Et la question fondamentale que soulèvent ces objets, renforcée par celle que posent les machines obsolètes qui leur font face, est la suivante: que faut-il conserver du présent et qui dispose de la légitimité d’en décider ?

Si le cabinet de curiosités est à l’origine un microcosme, un abrégé de la nature entière, une volonté de comprendre le monde, celui du XXIe siècle se doit de stimuler l’interrogation de tous sur tout.

«Il nous faut des expositions qui mettent en question les frontières de l'art et du monde de l'art, un déferlement d’artefacts de l’"extérieur" vraiment indigestes. Les relations de pouvoir qui permettent à une portion de l'humanité de sélectionner, coter et collectionner les produits purs chez les autres, méritent d’être critiquées et transformées. Ce n'est pas une mince entreprise. Entre-temps, on peut au moins imaginer des manifestations qui privilégient les productions "inauthentiques" et impures de la vie tribale passée et présente; des expositions radicalement hétérogènes par leur mélange des styles; des expositions qui se situent dans des conjonctures multiculturelles particulières; des expositions où la nature reste "non naturelle"; des expositions dont les principes d’incorporation soient ouvertement contestables.»

James Clifford. 1996. Malaise dans la culture: l'ethnographie, la littérature et l'art au XXesiècle. Paris: Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts.

< retour