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Entre désirs et remords (21.11.2003 - 18.01.2004)

Conçu et réalisé par quelques étudiants suivant les cours de muséologie donnés par Jacques Hainard, cet exercice muséographique présenté dans la fosse du Musée d'ethnographie aborde le rapport ambigu que la société contemporaine entretient  avec le plaisir.

 

En quelques lignes

«Bien souvent recherché, le plaisir est également source de culpabilité. A partir de l'observation d’un objet aussi anodin que la glace, utilisée comme fil rouge, nous avons tenté d'illustrer comment des injonctions paradoxales rythment notre vie quotidienne et nous entraînent dans le cycle "être tenté-e", "succomber", "culpabiliser" et … "recommencer".»

La scénographie met en images l’aspect cyclique du comportement humain. Les êtres humains sont d’abord tentés, puis succombent à la tentation, culpabilisent et se promettent éventuellement de ne plus recommencer … jusqu’à la prochaine fois. Ils seront donc tentés à nouveau, succomberont à nouveau et ainsi de suite. Ce cycle est illustré par les trois étapes qui s’articulent autour du totem central. Il commence à gauche de la fosse par un jardin des tentations, il continue vers le centre avec un temple des excès et s’achève sur la droite sur une plage de modération.

Au Jardin D'Eden

Nous avons situé le début du parcours dans le Jardin d’Eden, lieu d’innocence, mais également d’origine mythique de la culpabilité. En effet, dans la Genèse, l’arbre de la connaissance était interdit, mais source de tentation à laquelle Adam et Eve n’ont su résister en raison du désir suscité par le serpent. Cette référence à l'Eden traverse toute l'exposition par la présence d'une pluie de pommes et de glaces.

Le parcours commence par un arbre-totem, qui évoque l'arbre de la connaissance du jardin originel.

Dans la première étape, la tentation est représentée par une forêt d’arbres-publicités, marquée par une forte présence reptilienne. En effet, à l’instar du serpent, les publicitaires tentent d’éveiller le désir de consommation par la promesse de plaisirs intenses.

Consumérisme

L’étape suivante met en scène une sacralisation de la consommation qui, poussée à l'extrême, peut entraîner des conséquences fatales. Cette surcon-sommation et ses conséquences sont représentées par des œuvres d’art et par un amoncellement de déchets.

Hygiénisme

La dernière étape tente de mettre en évidence certains discours hygiénistes tenus par diverses instances médico-sociales qui  supplantent la morale religieuse dans son élan modérateur. Ce discours est relayé par nombre de revues traitant de problèmes de santé, d’hygiène de vie et d’esthétique normée, comme si le plaisir devait toujours se payer d’une contrepartie. Cette étape est mise en scène dans un lieu de plaisir stéréotypé: la plage.

[Vincent de Techtermann, Raphaëlle Fivaz, Colette Fry, Fiorenza Kuthan, Margarita Pedrosa et Alain Steudler]

 

Pour en savoir plus

Crédits

 

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