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Amérique

Avec ses trois subdivisions bien tranchées, Amérique du Nord (incluant les Régions arctiques, y compris le Groenland), Amérique centrale et Amérique du Sud, le Nouveau Monde est représenté au Musée par quelque 3000 objets.

L'Amérique du Nord et les Régions arctiques se partagent quelque 700 objets.

La première comprend, par les apports de Charles Daniel de Meuron, des pièces rares du XVIIIe siècle: un panier décoré au tressage serré des Esquimaux du Pacifique et une maquette de bateau d'écorce avec personnages, datée d'avant 1799 et fabriquée par de jeunes Indiens de la région de Trois-Rivières.

Les Indiens des Plaines et de la Côte Nord-Ouest font partie de la riche collection des frères Borel donnée en 1882; des objets Sioux relatifs au Ghost Dance ont été achetés en 1895 à un émule de Buffalo Bill, George Dodane dit Jo des Lions, à l'occasion de sa tournée d'expositions en Europe. Enfin, 40 pièces des Haïda, Tlingit et Hopi proviennent de Henri Seyrig, dont onze kacina anciens.

Le Musée ne possède que 300 pièces de Méso-Amérique; témoins de l'Amérique précolombienne et objets manufacturés du XXe siècle ou plus récents, ressortissant souvent à l'art populaire, tant du Mexique que du Guatemala. Il a acquis en 1993 un ensemble de personnages presque grandeur nature en papier mâché de la famille Linares réalisés après le grand tremblement de terre de Mexicó.

La partie incontestablement la plus fournie est l'Amérique du Sud avec près de 2000 objets, se partageant entre l'Amazonie et les Andes. De Guyane proviennent, par Charles Daniel de Meuron toujours, de rares objets datables d'entre 1756 et 1758; de même provenance, un diorama signé G. Schouten et daté de 1834; en 1900, des modèles réduits de Surinam offerts par Georges Dubois. Dès le début du XIXe siècle, des vêtements, tissages et armes permettent d’évoquer le Brésil (collections Henri Borel, Léo DuPasquier, Alfred Berthoud-Coulon, Bellenot, A. Born) et peut-être son aspect touristique déjà par quelques souvenirs de James-Ferdinand de Pury. Ce fonds sera complété en 1972 par la collection Yukuna de Pierre-Yves Jacopin et à la fin du XXe siècle par des objets des Enauene-Naue et des Erikpactsa. Le plus bel ensemble de plumasserie est un costume complet des Mundurucu recueilli en 1853 à Sentarèm.

Quant aux hauts-plateaux, ils sont illustrés dès la fin du XIXe siècle par les dons de Benjamin Schwob, représentant Suchard dans ces régions, de Frédéric Carbonnier qui comportent de beaux bijoux araucans. Concernant spécifiquement les Quéchua, l’important matériel qu’avait recueilli avant la première guerre Ernest Godet peut se comparer avec les collections Odile Jéquier et celle de Jean Louis Christinat. Bien présentes sont la poterie précolombienne, ainsi que les bijoux en or. Un lot de pièces rappelle le souvenir du grand américaniste Alfred Métraux. Enfin, à côté de rares témoins des Fuégiens du XVIIIe et du début du XIXe siècle, des documents de Robert Ponson, Frédéric Carbonnier et les résultats des expéditions tant archéologiques qu’ethnographiques du Docteur François Machon évoquent la pointe extrême du continent.