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Des animaux et des hommes (30.05.1987 - 03.01.1988)

Le premier espace traitait des animaux «bons à penser». La plupart des sociétés se sont efforcées d'organiser le monde, à travers leurs mythologies et leurs classifications, et posé une séparation nette entre les animaux et les hommes. L'animal peut alors servir dans des constructions mentales et l'homme reconnaître ses différences à travers celles qu'un monde parallèle lui propose: des «totems» aux enseignes en passant par l'emblématique ou les mascottes.

Le deuxième espace, consacré aux animaux «bons à manger», parlait de zoophagie, de tabous alimentaires et de sacrifices liés au temps festif. La «consommation de l'animal» a conduit, dans les sociétés industrielles, à des pratiques de production véritablement concentrationnaires révélatrices d'un rapport pour le moins étrange. L'autre est souvent celui qui ne mange pas la même chose que soi ou qui mange différemment. Qu'on songe seulement aux interdits du Judaïsme et de l'Islam.

Dans le troisième espace, la peur de l'animal, était montrée la prohibition de l'insecte, où tout est mis en oeuvre pour anéantir certains d'entre eux, et la fascination qu'il exerce. Ces «sales bêtes», riches en protéines, peuvent être source d'inspiration, notamment pour de splendides bijoux «art déco» ou exploitées à l'envi dans les films d'épouvante.

Le quatrième espace s'attachait à la chasse et à la pêche, à la vivisection, à l'expérimentation et aux combats d'animaux, posant la question des droits de l'animal et de l'éthique. L'homme doit se définir vis-à-vis de la vie et de la mort de l'animal. A la cruauté apparente ou bien réelle de certaines pratiques répondent des attitudes de protection qui vont jusqu'à confondre l'animal et l'homme.

Le dernier espace enfin, spectacles et imaginaire, évoquait aussi bien les jardins zoologiques que les cirques, les représentations à l'usage des enfants que celles transcendées dans les masques africains et intégrant les forces animales. L'homme s'est même ingénié à jouer au démiurge et à créer toutes sortes d'êtres plus ou moins fantastiques qui viennent combler les vides des taxinomies: à côté des célèbres sirènes étaient notamment présentés pour la première fois deux Rhinogrades ! Contes, légendes, mythes et croyances terminaient le parcours pour nous rappeler à quel point l'animal est présent dans nos récits et dans nos têtes.

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