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Made in Lagos (17.05.25 — 29.03.26)

Sous un titre qui évoque à la fois l’ancrage territorial et les paradoxes de la globalisation (biens, services et idées sont de moins en moins consommés là où ils sont produits), la nouvelle exposition du MEN invite à découvrir Lagos, plus grande métropole d’Afrique.

En écho à l’exposition Cargo Cults Unlimited – visible dans la Black Box jusqu’au 18 janvier 2026 – l’artiste nigérian Osaze Amadasun investit le parc du MEN avec une cinquantaine d’œuvres créées pour l’occasion. À la croisée entre dessin, peinture, graphisme et street art, elles dressent un saisissant portrait de Lagos à travers ses activités économiques. Des traders aux barbiers, de l’industrie musicale à celle du pétrole, des quartiers chics aux rues populaires, Osaze Amadasun partage son regard sur cette ville tentaculaire dont l’influence ne cesse de croître au sein des dynamiques politiques, culturelles et marchandes internationales.

Évoquant ces innombrables minibus jaunes rayés de noir qui se fraient bruyamment un passage dans le chaos de la mégapole nigériane, le parcours s’articule autour de neuf étapes. Il navigue dans l’univers du big business (ces grandes entreprises profilées dans l’import-export, la banque et le numérique), avant d’explorer l’imbrication étroite des enjeux économiques planétaires dans la vie quotidienne des Lagotien.ne.s.

À rebours des clichés, le projet questionne notre perception de la mondialisation et assume le brouillage des catégories : la genèse de ces créations résolument « made in Lagos » s’inscrit dans un flux constant d’échanges entre l’auteur des œuvres et un groupe européen de recherche, conservation et scénographie basé en Suisse.

 

 

Osaze Amadasun

Osaze Amadasun est né en 1994 à Benin City au Nigeria. Après des études en architecture et design à l’Université de Lagos, il donne libre cours à son talent, développant une pratique artistique où se télescopent dessin, peinture numérique, graphisme, culture pop et références aux arts traditionnels de cour Yoruba. Son intérêt pour l’histoire et les restitutions d’objets patrimoniaux ne l’éloigne jamais du présent, sur lequel il jette un regard affûté, parfois critique mais toujours sensible. Il développe des collaborations avec des institutions publiques (musées, projet de recherche international Digital Benin...) et de grandes entreprises. Il a notamment décoré les bureaux de Facebook à Lagos.