La différence - Trois musées, trois regards (03.06.1995 - 07.01.1996)
La règle du jeu
1991: Henri Dorion, directeur des Affaires internationales au Musée de la Civilisation de Québec, visite le MEN. Au cours d'un déjeuner, il lance l'idée de mettre en commun les approches respectives de Québec et de Neuchâtel et suggère d'inviter le Musée dauphinois de Grenoble à se joindre au duo.
1992: les trois musées décident de collaborer. Une première discussion a lieu à Québec le 19 septembre dans le cadre de la XVIe Conférence générale du Conseil international des musées (ICOM).
Le mur, l'amour, le baiser, la marge, le factice, la fracture, le froid, les armes et la trace sont quelques-uns des thèmes évoqués pour réaliser Une exposition, trois manières.
1993: après de nombreux échanges épistolaires, un protocole d'entente est signé à Paris le 24 février par les trois directeurs, René Arpin, Jean Guibal et Jacques Hainard. Le titre La différence est finalement retenu.
1995: en cette période de réseaux câblés, de conférences téléphoniques et de multimédias, les partenaires en présence ont paradoxalement signé une clause de non-communication quant au contenu de l'exposition, optant pour l'étanchéité des réalisations juxtaposées. Rien n'a filtré de Grenoble à Québec, ni de Québec à Neuchâtel, ni de Neuchâtel à Grenoble.
Cette expérience muséographique constitue une première mondiale: trois musées francophones se sont associés à cette occasion pour assembler trois volets d'une réflexion ethnologique intitulée finalement La différence: trois musées, trois regards.
La publication fut de même réalisée en trois volets distincts, chaque musée ayant élaboré son propre ouvrage à partir du débat mené autour du thème choisi. Les matériaux théoriques récoltés lors de la préparation de l'exposition se trouvent ainsi disséminés dans trois volumes constituant chacun à sa manière une synthèse partielle.