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Marx 2000 (4.6.1994 - 22.1.1995) - Revue de presse

L'écho médiatique de l'exposition a été particulièrement prononcé. De nombreux organes de presse suisses et étrangers lui ont consacré des pages de commentaires critiques dont voici quelques extraits:

Plus que jamais, avec l'exposition Marx 2000, qui s'ouvre aujourd'hui à 16 heures au Musée d'ethnographie de Neuchâtel, Jacques Hainard et ses collaborateurs opèrent sans anesthésie et le résultat de la dissection est terrifiant. Ames sensibles et impressionnables s'abstenir, le spectacle est d'autant plus saisissant qu'il se réfère à l'actualité et au proche avenir à travers des faits et rien de plus. La mise en scène de l'exposition est magistrale et sépulcrale. Le fantôme de Marx imprègne le décor de style babylonien, mais il demeure en filigrane, car il n'est pas le sujet principal du propos, même si son analyse de la société capitaliste demeure inscrite aux frontons du parcours. Il apparaît dépassé par les événements. Le monde du travail lui-même est en voie de disparition. Les données de la société en devenir sont totalement différentes. L'ouvrier qui intéressait le philosophe et qui demeurait le partenaire obligé du capitalisme est mort. Peu rentable, il est remplacé par la fibre optique, voire par les manipulations de laboratoire. Le constat est cru et abrupt, pourtant terriblement réaliste malgré tout. Sous nos yeux, une partie de la société est en train de basculer dans l'exclusion, comme jamais dans l'histoire.
Laurence Carducci, L'Express (Neuchâtel), 4 juin 1994

La caissière du MEN a remarqué qu'aucun visiteur ne sort de là les yeux extasiés ni le front plissé par la réflexion. Les discussions, à la sortie, sont animées, voire orageuses. Les gens sont glacés d'effroi d'avoir saisi les dérapages qui guettent l'eugénisme, la sérialisation, le clonage, noyautés par l'économie. Mais ils ne semblent pas d'accord sur la manière d'y faire face. Après, quand ils vont croiser en ville des gens qui ne sont ni vedettes ni clochards, qui ont I'air bien honnêtes, modestes et décents, ils se diront: il faudra qu'ils basculent, ces gens, d'un côté ou de l'autre ! Or la frange des élus sera de plus en plus mince... la montagne des exclus de plus en plus grosse... Sur quoi ils auront des sueurs froides... en imaginant que les gens qu'ils croisent ont aussi vu «Marx» et posent le même regard sur eux...
Eliane Waeber, La Liberté (Fribourg), 26 juin 1994

Alles wird mit adäquaten museologischen Mitteln wiedergegeben. Im Mittelpunkt steht das (ethnologische, industrielle) Objekt, das zum Anschauen da ist. Dass es in einen ungewöhnlichen Kontext gestellt wird, ist das Prinzip oder der springende Punkt der Ausstellung: Das Unpassende des falschen Zusammenhangs führt zur richtigen Erkenntnis. Durch das Zusammenführen extremer Gegensätze wird eine dialektische Spannung erzeugt, auf Belehrung im übrigen aber weitgehend verzichtet.
Die Ausstellung Marx 2000 ist die melancholischste von allen, die das Musée d'ethnographie in den letzten Jahren veranstaltet hat. Dass es so ist, liegt nicht zuletzt am Thema. Eine gewisse Ratlosigkeit breitet sich aus. Wo liegen die Gründe dafür, dass alles anders gekommen ist, als es nach den Gesetzen der Vernünftigkeit erwartet wurde ? Wer hat ein Interesse daran gehabt ? Eine Antwort darauf zu geben, wäre eine andere Aufgabe. Auch so dunkel und geheimnisvoll war noch keine Ausstellung in Neuchâtel. Das hingegen hat mit den zahlreichen Assoziationen und möglichen Schlussfolgerungen zu tun, die sich anbieten.
Aurel Schmidt, Basler Zeitung (Bâle), 2 juillet 1994

Marx 2000 ? Heißt das nicht, längst Tote noch einmal zu begraben ? Wenn man sich hierzulande umhört, so gehörte Marx in den Orkus. Ein kleines Museum, das seinen Besuchern schon seit Jahren zeigt, was der etwas andere Blick ans Licht bringen kann, beweist das Gegenteil. Das Musee d'Ethnographie beschäftigt sich in seiner Ausstellung Marx 2000 ganz unzeitgemäß mit der Zukunft. Wie sieht die Welt, durch das Auge der Marxschen Theorie gesehen, im Jahre 2000 aus ? Ein heikles Unternehmen, das jedoch Jacques Hainard, Roland Kaehr und Marc-Olivier Gonseth mit ihrem agilen Team glänzend bestehen.
Das Unterfangen gelingt, weil die Ausstellungsmacher das Sehen wörtlich nehmen und den Betrachter nicht mit Texttafeln eindecken. Sie illustrieren auch nicht Marxsche Texte mit bekannten Bildern, sondern präsentieren ökonomische Zusammenhänge und gesellschaftliche Prozesse optisch als Objekt-Installationen, ikonographisch mit überzeugenden Anleihen aus der Kunstgeschichte, die den totalisierenden Charakter kapitalistischer Vergesellschaftung dokumentieren. Allein in ihrem Umgang mit Farben und Licht beweisen die Ethnographen, wie man ein schwieriges Thema anschaulich macht.
Rudolf Walther, Frankfurter Rundschau (Francfort), 29 juillet 1994

Petite ville de la Suisse romande, Neuchâtel est réputée pour la qualité de son Musée d'ethnographie et l'originalité de ses expositions. Celles-ci portent des noms incongrus (Le Trou, Si..., Marx 2000), traitent de sujets inhabituels dans de tels lieux (la société marchande, la pensée ordinaire, la passion du collectionnneur), et défendent avec élégance des positions iconoclastes. La dernière-née, Marx 2000, organise la rencontre du philosophe allemand et de l'idéologie mercantile, d'une société paysanne vacillante et d'une industrie florissante dominée par le spectacle et la mise en scène. Du dix-neuvième siècle à nos jours, les deux civilisations sont mises en opposition. Des objets du monde paysan voisinent avec une pelle-jouet en plastique fluorescent; la statue africaine regarde la sculpture contemporaine. Des «boutiques» aux noms provoquant - Charles Darwin Engeneering ou Nicolo Machiavel Consulting - font le point sur les lois de l'évolution ou décortiquent les usages du pouvoir. Marx 2000 est un passionnant jeu de miroirs, entre l'art, l'ethnologie, la politique et la poésie.
Véronique Mortaigne, Le Monde (Paris), 25 août 1994

Die Aufbereitung des Themas grenzt in ihrer Zugänglichkeit an eine kommerzielle Veranstaltung, gewinnt dabei aber an Tiefe, da Kommerzialität der Mittel und Kommerzialität als Thema konvergieren und damit sowohl trivial und pointiert sind. Wie im graphisch effektiv genutzten Plakat zur Ausslellung, das ein Marx-Portrait nur durch das Gitter einer Gensequenz erkennen lässt, mit dem wiederum ein «Rezept» für das Rinderwachstumshormon beschrieben wird. Ein Gegenwarts-Marx ist hier sprachlos formuliert. An der Sprach-Werdung fehlt vielIeicht Arbeit (sie wird weder im kleinen Katalog noch im Textbuch nachgeholt). Die KompIexität der Ökonomie einer Gesellschaft zumindest erscheint einfach. Es kann am «ethnographischen» Blick des Museums in Neuchâtel liegen, den die Ausstellung mit eingestreuten Kulturprodukten der Weltlkulturen, mit Masken aus Kuba, Afrika oder Indonesien, wachhält.
Stephan Geene, Die Tageszeitung (Berlin), 13 septembre 1994

It is ironically appropriate that we should have to look to a museum in Switzerland, arguably the world's most successful capitalist state and multi-ethnic federation, to see represented with such visual clarity the disastrous consequences of caricatural ultra-liberal capitalism.
This courageous exhibition has been well received by visitors and rapturously by reviewers in the Swiss, German and French press who have evidently been particularly targeted. One entry in the museum's visitors' book may be seen as a corollary to the quotation from M. Ghelfi with which this article begins: «Thank you for this ancestor whom I chose for myself a number of decades ago. An Algerian woman.» Neuchâtel may well stimulate exhibition designers elsewhere to find ways of embodying abstract concepts visually through the three-dimensional space of a gallery.
Jonathan Benthall, Anthropology today (Londres) 10/5, octobre 1994

Impressions à la fin du parcours: habilement conçue dans un décor à la fois kitsch et sarcastique, Marx 2000, teinté d'une bonne dose d'humour, déconcerte puis captive le visiteur et l'incite à regarder au-delà des apparences, parfois trompeuses.
Jean-François Hugentobler, Construire (Zurich), 12 octobre 1994

När jag beslöt mig för att läsa om Kommunistiska manifestet, ville jag se det som ett möjligt utställningsmanus. Jag hittade aldrig någon övertygande gestaltning, i alla fall inte i jämförelse med denna utställning. Den är inte omöjlig att få hit ! Finns det museer i Sverige som likt det i Neuchâtel vill använda utställningsmediet för «kritisk granskning av det kapitalistiska ultraliberala samhället», vore det väl en bra uppgift för Riksutställningar att organisera en turné. Det är inte bara för det djärva innehållet utan också för sitt utmanande sätt att arbeta med museiföremål som Etnografiska museet i Neuchâtel borde bli allmänt känt i Sverige.
Eva Persson, Göteborgs-Posten (Göteborg), 19 novembre 1994

Too hastily consigned to the rubbish heap of history after the collapse of communism in Eastern Europe five years ago, Karl Marx and his analysis of capitalist economics may still offer a way out of today's moral morass. That is the message of an exibition, Marx 2000, pulling the skeptical and the curious to the Ethnographic Museum in this Swiss lakeside university city which has an extensive history of intellectual dissent.
(Reuter), Jakarta Post (Djakarta), 20 décembre 1994

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