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Natures en tête (1.6.1996 - 2.3.1997) - Revue de presse

L'exposition fut prolongée dans les locaux du MEN jusqu'au 2 mars 1997. Elle fut ensuite montrée au Centre international d'exposition et loisirs (CIEL) de Ste-Croix du 16 mai au 31 décembre 1997, prolongée dans les mêmes locaux jusqu'au 22 avril 1998, présentée au Naturmuseum de St-Gall du 16 mai au 13 septembre 1998, puis installée au Deutsches Hygiene Museum de Dresden du 19 juillet au 10 octobre 1999. Une nouvelle installation est prévue au Museum national d'histoire naturelle de Paris entre février et mai 2000.

Reflets des obsessions contemporaines, l'exposition «Natures en tête» du Musée d'ethnographie de Neuchâtel s'est ouverte samedi. Comme à l'accoutumée, elle s'efforce de poser les données des problèmes contemporains et incite à un parcours initiatique personnel pour se délivrer des idées reçues. A chacun de trouver ses réponses, mais la classification très précise de la présentation donne déjà des pistes. Pour la première fois, le musée a travaillé en coopération avec trois organismes fédéraux.
Laurence Carducci, L'Express, Neuchâtel, 3 juin 1996


«Natures en tête», le mot d'ordre pluriel lancé en guise de titre par le musée neuchâtelois, indique d'emblée le sens de sa démonstration: foin de clichés pour rêveurs en mal de sauvagerie, la nature, affirme-t-il, est un construit culturel. Elle n'a rien de si «naturel». Chaque société a de la nature une conception qui lui est propre. Un Touareg, un Pygmée ou un Esquimau ne la voient pas de la même manière que Brigitte Bardot ou les Helvètes amoureux de leurs géraniums.
Françoise Jaunin, 24 Heures, Lausanne, 5 juin 1996


On peut féliciter l'Office fédéral de l'environnement, la Direction du développement et de la coopération et l'Office fédéral de la santé publique, qui ont soutenu financièrement l'exposition, d'avoir pris le risque de cautionner ce remue-méninges un peu brouillon, et d'avoir compris qu'il vaut mieux être un roseau pensant qu'un chêne bien-pensant. [...] N'est-il pas plus urgent, cependant, d'encourager les gens à se battre pour la sauvegarde de l'intégrité de la planète, plutôt que de les laisser s'enferrer dans des questions byzantines sur la question de la nature et de la culture, qui ressemble furieusement à celle de l'œuf et de la poule ? Eh bien non, encore une fois non: dans ce pays où l'action (pragmatique, comme il se doit) a toujours eu le pas sur la pensée dans l'échelle des valeurs collectives, il est bon que l'on nous incite, de temps en temps, à penser avant d'agir, ou même à penser sans agir !
Silvia Ricci Lempen, Journal de Genève et Gazette de Lausanne, Genève, 8 juin 1996


Der Einstieg ist so direkt wie nur möglich. Auf der einen Längswand, mit einer idyllischen Urwaldkulisse bemalt, werden in Stichworten und Zahlen die grössten Umweltkatastrophen seit den sechziger Jahren in Erinnerung gerufen; auf der Gegenseite vergegenwärtigen vier Raumnischen von Jahrzehnt zu Jahrzehnt die alltägliche Situation, in der uns solche Schreckensmeldungen erreichen: ein «zeittypisches» Frühstückszimmer, dessen Wände mit ebensolchen Dokumenten beklebt sind. Damit ist das Spannungsfeld der Ausstellung abgesteckt: zwischen apokalyptischen Bedrohungen und der abgestumpften Gleichgültigkeit, mit der wir auf sie reagieren. Martin Kraft, Tages Anzeiger, Zurich, 14 juin 1996


Der thematische Aspekt der Ausstellung ist das eine, der museographische das andere. Wie stellt man die Natur ohne Natur aus ? Caddies und Lagergestelle werden verwendet, um auf den immensen Fluss der Ströme von Geld, Waren, Nachrichten und deren Umschlag anzuspielen. Dass bei den Exponaten immer wieder Überraschungen zu konstatieren sind, gehört noch mit zum heimlichen oder offenen Spass, den die Ausstellung trotz ihrer womöglich pessimistischen Grundstimmung bereitet.
Aurel Schmidt, Basler Magazin, Bâle, 22 juin 1996


La richesse de cette exposition tient d'abord à sa structure, faite non d'un grand discours monobloc mais d'une multitude d'éléments de réflexion offerts sous forme d'un maillage en réseau permettant des combinaisons infinies. Le visiteur construit, reconstruit ou élargit sa vision au gré de sa culture, de son inteligence et de sa curiosité. On lui montre tout, mais on ne lui impose rien. Et c'est parce qu'on le respecte qu'on exige aussi de lui qu'il trouve de lui-même, dans l'énorme trousseau qu'on lui fournit et parmi toutes «les natures» possibles, les clés d'un rapport futur de l'homme à l'environnement.
François Bonnet, Les Alpes, Berne, août 1996


It appears that this exhibition has in fact achieved the aim of stimulating thought, about nature as a social construct, among a wide range of visitors, and doing so without interactive gadgetry. This is extremely worthwile, for the very idea underlying the exhibition is not one which has yet trickled through very much to schools. For me, the reminders that this was, after all, an ethnographic museum were the most memorable things to see: in particular, the unspeakable assemblage of an actual machete cutting into a photograph of dead bodies after a massacre in Rwanda.
Jonathan Benthall, Anthropology Today (Londres), Décembre 1996

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