Europe
A l'inverse de leurs homologues suisses allemands, qui opposent la «Volkskunde» à la «Völkerkunde», les musées d'ethnographie romands ont également inclus dans leurs collections des objets de folklore (ou d'art populaire).
Neuchâtel n'avait pendant longtemps guère développé ce secteur – à sa retraite, Théodore Delachaux n'avait inventorié que 24 objets sur les quelque 400 que comptait alors le fonds.
Pourtant, c'est à travers la collection de jouets de près de 2000 unités (dont 1575 concernant l'Europe), réunie par celui-ci et acquise de justesse en 1950, que cette partie du fonds a fait un bond soudain.
L'élan s'est poursuivi grâce aux apports de différents pays de l'ex-Europe de l'Est suscités par plusieurs expositions de Jean Gabus entre 1960 et 1970 environ. A partir de 1984 (Objets prétextes, objets manipulés), les produits courants de la technologie industrielle acquis pour les besoins des expositions temporaires, qui jusqu'alors étaient considérés comme de la «décoration» mais non comme des «objets de collection», ont commencé à y être intégrés.