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Le trou (02.06.1990 - 10.02.1991)

Le parcours de l'exposition, c'est votre histoire, des moments de votre vie qui s'articulent grâce à un prodigieux organe: votre cerveau. Ce dernier permet des associations, peut-être folles mais nécessaires à la représentation que chacun se fait de son environnement culturel.

En quatre espaces: la maison, la ville, la carlingue accidentée et l'hôtel, Le trou propose une remise en jeu de l'existence qu'il balise métaphoriquement.

Le trou pour penser la vie quotidienne ? Il apparaît même comme un concept fécond dans l'approche scientifique, dans la discussion des croyances, dans la définition du sacré.

Et quoi qu'il en soit, sur le mode ludique, sous forme concrète ou symbolique, il vous faut ici chercher le trou.
Vous entrez au cinéma, l'aventure commence...


Mijoter ses chimères 
Vous vous levez le matin, vous observez, en préparant votre thé, les trous des ustensiles et de l'évier. Devant la banalité du quotidien, vous vous évadez dans les associations.

Passer sur d'autres rives 
La baignoire vous fait vivre un moment propice à l'abandon et à la rêverie. Le dos tendrement caressé par sa paroi lisse, arrondie et déclive, la peau doucement câlinée par les minuscules vagues de son liquide chaud, vous entreprenez un voyage parmi des images éloignées du monde des significations ordinaires. 

Camoufler ses angoisses 
Vous allez à la cave, votre regard s'arrête sur une valise, des conserves, des bouteilles, dont la présence vous rassure. Apercevant la porte de l'abri destiné à vous protéger en cas de conflit, une ombre passe ... 

Cinecitta - Chez Namazu 
Sortant de chez vous, vous êtes provoqué de tous côtés par des objets à fente, boîtes à lettres, bancomats, juke-boxes, machines à sous, composteurs de billets, qui avalent et recrachent argent, désirs, pouvoirs et illusions. 

Sous les pavés le discours 
Signalés par des panneaux de mise en garde, les chantiers urbains heurtent votre sens esthétique, déplacent vos repères, manifestent le pouvoir de vos autorités et font ressurgir triomphalement, là où passent les routes, les vestiges d'un passé désiré. 

Liberté programmée 
Vous empruntez d'innombrables couloirs, de gare, de métro ou de parkings souterrains, qui vous canalisent sans recours tout en vous faisant croire à l'affranchissement des contraintes de la surface. 

Confortables émanations
Les fumées industrielles, les gaz d'échappement, les vapeurs grasses et lourdes, et autres émanations délétères vous transportent en un lieu où rêve et cauchemar mélangent leur respiration. 

Crash pour un décollage
Chute dans l'espace et dans le temps. Lors de l'accident, le réel bascule, l'ordre est rompu. Crash. Trou noir. Des fragments de votre vécu traversent votre esprit. 

  
AU MINOTAURE

Hôtel ****

Vous arrivez «Au Minotaure» et découvrez par les portes entrouvertes des bribes de votre existence étrangement colisionnées. Habité par vos propres souvenirs, vos propres rêves, vous reconstruisez le jeu, le temps, l'amour, la mort et le sacré.

«Mon petit théâtre a autant de loges que vous le désirez, dix, cent, mille, et derrière chaque porte vous attend ce que vous cherchez. C'est une belle galerie de peintures, cher ami, mais cela ne servirait à rien de la parcourir dans l'état où vous êtes. Vous seriez aveuglé et entravé par ce que vous êtes accoutumé d'appeler votre personnalité. [...] Par conséquent, vous êtes invité à vous défaire de ces lunettes et à bien vouloir déposer cette estimable personnalité au vestiaire, où elle sera, sur demande et à n'importe quel moment, remise à votre disposition.

Hermann HESSE. 1927. Le loup des steppes.

Chambre 100

Chambre 101

Chambre 102

Chambre 103

Chambre 104

Chambre 105

Toilettes

Chambre 106

Chambre 107

Chambre 108 

Chambre 109

Le film est fini ! L'aventure peut continuer dans votre tête.  

 

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