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archives sonores

Initialement formé en tant que journaliste radio, Jean Gabus a mis un soin particulier à documenter la vie musicale des peuples qu’il a rencontré au fil de ses voyages. Sous son impulsion, le MEN va constituer d’importantes collections d’enregistrements.

Ensuite, les archives sonores du MEN sont enrichies par les travaux de plusieurs ethnomusicologues. Zygmunt Estreicher, Ernst Lichtenhahn et François Borel poursuivent notamment des recherches en zone saharienne. Cette continuité donne au fonds un intérêt qualitatif et quantitatif, couvrant une longue période historique (1953–2005).

Toutefois, les collections ne se limitent pas à l’aire saharienne: Zygmunt Estreicher a aussi travaillé dans le Jura et François Borel au Bénin. Accessoirement, de nombreuses contributions externes sont également venues élargir le spectre des archives.

 

Mauritanie 2005

Enregistrements par François Borel de musique maure à Oualata, Mauritanie, avec un enregistreur à cassettes DAT Sony Walkman TCD-D7, lors d'une brève mission d'évaluation pour la coopération catalane en mars 2005, à laquelle participaient aussi Jacques Hainard et Olivier Schinz.

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Niger 1997 et 1998

En janvier 1997 et en décembre 1998, de brefs compléments d’enquêtes sont effectués par François Borel auprès de la joueuse de vièle anzad Alghadawyet et de sa fille Tannurt qui s’apprête à lui succéder.

Quelques-uns de ces documents seront publiés sur le disque Niger: Musique des Touaregs 1: Azawagh (MEN 2002).

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Niger 1994

Enquête commanditée par Ernst Lichtenhahn. Elle se déroule du 26 mars au 13 avril 1994, principalement à Abalak puis à Tahoua.

Les enregistrements se focalisent sur trois joueuses touarègues d’anzad (vièle monocorde) ; les danses touarègues villageoises accompagnées de tendé (tambour sur mortier); les performances d’Ibagdeshen, un chanteur touareg âgé; un duo de gogué  (vièles monocordes haoussa) jouant lors des cultes de possession bori; des griots-forgerons haoussa chantant des chansons de propagande contre le sida; un griot joueur molo (de luth tricorde). Une dizaine de cassettes sont enregistrées avec un petit magnétophone DAT Sony.

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Niger 1992

En août 1992, François Borel encadre les étudiants du CFPM dans un exercice d’enquête de terrain au village de Baleyara (100 km à l’est de Niamey). Plusieurs griots djerma et haoussa sont interviewés et enregistrés, ainsi qu’un gardi (sorte de bateleur-prestidigitateur), un groupe de percussionnistes gasukari (calebasses frappées) et un groupe de percussionnistes touaregs intégrés aux pratiques musicales djerma. Au Centre, la construction d’instruments, l’apprentissage et les prestations musicales (certaines de style moderne) sont filmés. En tout, 7 heures de bande vidéo et 6 heures de bande audio sont ajoutés aux collections du MEN.

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Niger 1991

En mars-avril 1991, François Borel participe aux stages organisés par le Centre de formation et de promotion musicale de Niamey (CFPM). Les élèves sont amenés à filmer et analyser la construction d’instruments de musique traditionnels. Des concerts sont également filmés afin de permettre aux groupes d’analyser et d’améliorer leurs prestations. Le griot professionnel Djoliba, joueur de luth molo fait également l’objet d’enregistrements. En tout, 10 heures de bande vidéo et 2 heures de bande audio sont ajoutées aux collections du MEN.

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Niger 1987

Courte enquête menée par François Borel en décembre 1987, focalisée sur la joueuse d’anzad (vièle monocorde) Tafaysoq à Kichgari (Abalak) et sur des séances de tasokenit à Tiggart (au nord de Tahoua). Dans le deuxième cas, il s’agit de musiques curatives jouées par des femmes afin de guérir une congénère « dépressive ».

16 enregistrements effectués à l’aide d’un «walkman professionnel» Sony WMD6 auxquels s’ajoutent six cassettes vidéo. Les prises sont filmées grâce à une caméra Sony V-100 (format vidéo 8).

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Niger 1980–1983

Vaste enquête sur la musique touarègue financée par le FNS. Le programme articule six séjours répartis sur trois ans, avec pour but de constituer un répertoire des airs instrumentaux et vocaux des Touaregs nomades Iullemmeden kel Denneg (situés dans le triangle Tahoua, Tchin Tabaraden, In Aggar) et kel Faday (région d’In Gall et des plaines à l’ouest de l’Aïr). François Borel et Ernst Lichtenhahn en sont le principaux acteurs. En tout, 413 enregistrements sont effectués à l’aide des appareils Stellavox SP7 et SP8. De nombreux extraits seront publiés sur les disques Niger: Musique des Touaregs 1 et 2 (MEN 2002).

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Niger 1978

Brève enquête menée par François Borel dans la région d’In Gall (Niger), au campement des Touaregs Kel Faday. Il y approfondit la terminologie de jeu utilisée par la musicienne Khadija w?ll?t Awy Alkher (tambour sur mortier), complète les enregistrements déjà effectués en 1971 et 1973 et de traduit les textes de ses chants. En tout, 30 documents sont captés à l’aide d’un appareil Stellavox SP8.

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Bénin 1973–1974

Enquête de François Borel en République du Bénin (1973-1974), à Porto-Novo et Allada, à l'occasion de cérémonies funéraires, de la fête du roi d'Allada et de la sortie de jeunes initiées au culte des vaudoun: en tout 55 documents, dont certains ont été publiés dans le CD Bénin: rythmes et chants pour les vodun, VDE-Gallo 612, 1990.

Accès à la page contenant des extraits du CD 

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Niger 1973

La première enquête ethnomusicologique de François Borel au Niger a lieu en 1973 au sein d’une équipe composée de François Bendel (chargé de cours à l’IE) et Jean-Philippe Arm (étudiant licencié). Le séjour se déroule principalement à Tahoua, pour étudier les musiques touarègues. Mais l’occasion permet aussi d’aborder les musiques «domestiques» haoussa (rituels féminins et naissances) et celles des griots.

L’équipe se déplace également au Bénin et y effectue d’autres enregistrements à l’occasion de la fête du roi d’Allada.

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Tchad 1972

Plus de 480 pistes sonores enregistrées par Luisa Cremona Tenti, lors d’un long séjour au Tchad de 1970 à 1972, parmi les Peuls Wodaabe. En cours de dépouillement.

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Niger 1971

En 1971, Jean Gabus organise une importante mission de captation audiovisuelle en milieu touareg. Il est notamment accompagné par une équipe de la TV suisse romande (qui produira deux films intitulés In Gall, rythmes, gestes et techniques et Les Touaregs du crépuscule), par le peintre Hans Erni et l’ethnomusicologue Ernst Lichtenhahn.

La première partie du séjour se déroule à In Gall (Niger) où les musiciens haoussa et songhaï sont particulièrement sollicités. L’expédition se déplace ensuite au sud, dans les campements des Touaregs Kel Nan.

Ernst Lichtenhahn ramène 223 enregistrements effectués à l’aide du Nagra IIIB. De larges extraits seront publiés en 2002 (disques Niger: Musique des Touaregs 1 et 2). Une collection de 21 instruments de musique haoussa et touaregs (71.6.1 à 21), dont plusieurs furent enregistrés ou même filmés en situation, complète cette importante documentation.

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Amazonie 1971

Mission Pierre-Yves Jacopin (1969-1971), ethnologue américaniste, chez les Yukuna d'Amazonie colombienne: près de 200 documents de haute valeur ethnomusicologique puisque pris «sur le vif» lors de grandes fêtes rituelles.

 

Niger 1959

En novembre 1959, Zygmunt Estreicher mène une «enquête musicale» dans l’est du Niger, chez les agriculteurs Manga (et d’autres groupes apparentés), chez les Peuls sédentarisés ou semi-nomades mais surtout chez les Peuls wodaabe hanagamba qui nomadisent près du lac Tchad. Cette mission se déroule dans des conditions difficiles. Estreicher en rapporte 80 bobines enregistrées à l’aide du tout nouveau magnétophone autonome Nagra IIIB acquis par le Musée, mais aussi plusieurs centaines de photographies et trois précieux carnets de terrain.

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Niger 1953

En 1953, une mission cinématographique est confiée à Henry Brandt. Il s’agit de tourner un film documentaire sur les Peuls wodaabe. Les nomades du soleil, sorti en 1954, est unanimement reconnu comme un document ethnographique de valeur.

Zygmunt Estreicher utilisera des copies des enregistrements de la musique du film pour ses travaux d’ethnomusicologue (1955; 1960). Il s’agit de 6 bobines dont le ruban est parfois pourvu de repères équidistants afin de faciliter la transcription et l’analyse des rythmes.

 

Niger 1953 : mission Bonanza

Cette courte expédition a lieu entre mars et avril 1953. Son appellation renvoie à l’avion de tourisme Beechcraft Bonanza qu’un industriel met à disposition de Jean Gabus pour effectuer une mission de « contrôle » en revenant sur les lieux fréquentés au cours des années précédentes : Tamanrasset, Agadez, Tahoua, Niamey, Gao, Goundam, Tombouctou, Bourem, Tessalit et Casablanca. Gabus en profite pour approfondir ses relations avec les artisans et enregistre notamment le conteur Albarka ainsi que des musiciens de Tahoua et de Tombouctou.

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Jura 1952

Entre le 25 et le 26 octobre 1952, Zygmunt Estreicher enregistre une quarantaine de chansons populaires jurassiennes à Porrentruy. La campagne est menée conjointement par la Société jurassienne d'émulation, la Société suisse des traditions populaires et le MEN. Son but était avant tout prospectif (où et comment développer une enquête à plus grande échelle).

Selon Estreicher « les résultats obtenus, très encourageants, dépassèrent l'attente. Plusieurs informateurs ont répondu à l'appel des organisateurs et ont mérité leur reconnaissance. Certains d'entre eux, et surtout Mme L'Hoste et M. Babey, ont présenté des chansons d'un réel intérêt tant folklorique que musical. Il y a lieu de mentionner surtout plusieurs chants de Nouvel-An, en partie fort anciens, quelques chansons enfantines, plusieurs chansons en patois, enfin des chansons de travail, genre peu fréquent dans le folklore suisse » (Bibliothèques et Musées 1952 :68).

Plusieurs extraits seront édités sur le disque « Chante Jura. Enregistrements 1952-1985 » (Fata Morgana 1988)

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Mauritanie 1950–1951

En 1950-1951, Jean Gabus poursuit son étude des peuples sahariens en poussant vers l’ouest, c’est-à-dire le Maroc et la Mauritanie. Il s’intéresse une fois encore aux savoir-faire artisanaux. Tandis que le peintre Hans Erni « croque » les gestes, Gabus documente les patrimoines sonores. Equipé d’un appareil  Revere TS-301, il enregistre les plus célèbres griots du Trarza, des chants de marabouts et de bergers, des airs et contes nemadi ainsi que les principaux instruments maures : la harpe hardin, le luth tidnit, la flûte et le tambour tbol .

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Mission Tahoua-Kano 1948–1949

Après avoir mené trois missions scientifiques en zone saharienne (1942, 1946-7 et 1947-8), Jean Gabus lance un nouveau projet en 1948-1949. Celui-ci vise à enquêter simultanément sur trois terrains (Mzab, Niger et Nigeria, Adrar des Ifoghas) et documenter le travail des artisans. Gabus s’attèle personnellement aux marchés de Kano, Tahoua, Agadez et Niamey. A cette occasion, il enregistre des musiciens peuls, touaregs et haoussas grâce à un appareil Soundmirror à bande papier.

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Inuit 1938–1939

En 1938-1939, Jean Gabus entreprend un voyage dans le Grand Nord canadien, à la rencontre des Inuit Caribou. Formé en tant que journaliste radio, il met un point d’honneur à documenter la vie musicale des autochtones. Sur place, il grave 61 faces de disques en acétate. C’est un précieux témoignage: il existe peu de sources antérieures aussi complètes et, dans les années qui suivent, le mode de vie indigène change drastiquement.

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